Rien - Concert Gl@zart - 7 Avril 2009

Publié le par Jack Balance

Un tel évènement ce n'est pas rien...
C'était avec une impatience certaine que la date du 7 Avril était cochée sur mon calendrier : RIEN au Gl@zart dans le cadre des soirées mensuelles organisées par We Are The Lions. Le stickers/marque-page jaune fluo me rappelant quotidiennement l'approche de cet évènement.
Je réquisitionne deux potes (un mélomane jazziste et un autre auditeur averti plus branché rock) pour m'accompagner.
Arrivés en temps et en heure (ainsi qu'en lieu et en place), la salle est globalement plutôt vide. "T'inquiète mon gars, ça va venir".
Le temps de prendre une biere et voilà qu'arrive timidement le premier groupe de la soirée (Now Now Every Children). Prestation plutôt efficace ! ça part donc sur de bonnes bases ! Pendant ce temps la salle se remplie petit à petit...
Pause pipi/biere/clope...
Arrivée du deuxième groupe, ou plutôt de ce qu'il en reste. Le flyer nous promettait de l'énergie similaire à RIEN, au lieu de quoi nous retrouvons sur scène un membre (le chanteur ?)de Roken Is Dodelijk qui s'excuse d'être seul et se lance dans des morceaux accoustiques pleins de courage (il en faut pour contenir les amateurs de bruit qui trépignent dans la salle). Pendant que la petite reprise de Kate Perry ("I Kissed A Girl and I Liked It..") résonne dans la salle, je ne peux m'empêcher de penser à Julien Doré, tant le style dandymélancoliquebarbueauxcheveuxhirsutesjouantauukulélé saute aux yeux.
Pause pipi/biere/clope...
Très vite le groupe suivant prend place... Control (un nom très original pour une musique qui l'est tout autant), le quatuor (trois humains + un portable) déboule avec un son dopé aux hormones. La superbe chanteuse retient le public, les boucles lancées par le portable donnent le tempo et assomment les tympans à coups d'infra-basses et de breaks hip-hopien kitchs (periode Benny-B), le batteur (inutile) est bien assis sur sa chaise, pendant que le guitariste (mélange de David Copperfield & Hubert Mounier de l'Affaire Louis Trio) lance des riffs navrants. Le style cliché Electro/rock (beurk le mégaphone...) est franchement très mauvais (ça voudrait ressembler aux Kills, mais se rapproche plus du mauvais Niagara) d'autant que toute l'énergie semble venir du PC portable qui se tient derrière : comme un karaoké géant finalement. Paradoxal pour un groupe qui s'appelle Control...
Tout ça pour RIEN...
Justement, RIEN, parlons en ! Dmute ayant été plus prompt que moi à dégainer la chronique, je ne peux que me dire que la prestation de RIEN a fait l'unanimité. Il faut dire que c'était un vrai test pour eux, car le buzzz s'alimentant, ils étaient très attendus ! Qui se cachent donc derrière RIEN ? A quoi ça peut bien ressembler sur scène ? Cinq musiciens débarquent : look décontractés, genre T-Shirt/Jean/Basket... Outre des chef-d'oeuvres d'Il Ne Peut Y Avoir De Prédiction Sans Avenir (Dieu du seigneur, This is Our grunge ou encore, Humpty Dumpty was pushed) d'autres morceaux, dont je n'ai pas le souvenir, ont éblouis le set...
Est-ce à dire que ceux-là sont des nouveaux morceaux ? Toujours est-il que leur format semble montrer qu'ils (ces nouveaux morceaux) sont en rodage et laissent énormément de place des arrangements à venir ! Que c'est prometteur (pour un éventuel prochain album ?)
Des arrangements, justement, parlons-en (mais qu'est-ce que j'ai aujourd'hui ?) : s'ils sont très présents coté album, ils ont disparu coté scène. Rédhibitoire ? Non !!! Car même sans vents (pas de blagues, merci !) ni choeurs féminins, les morceaux sont magnifiquement interpretés et dotés d'un superbe son (un régal avec mes bouchons) ! Ajouter à cela, la présence d'un percussionniste (en plus de la batterie) qui vient rajouter de la profondeur aux différents rythmes qui s'enchaînent. Les deux guitares se croisent tout en se distinguant : à droite de la scène ce sera plus un jeu plus tranchant, plus rock tandis qu'à gauche, la SG distille des plans harmoniques, certes moins tapageurs mais harmoniquement plus recherchés (plus jazzy)... Le bassiste (ressemblant de manière troublante à John Cleese des Monty Python) crée le liant entre les deux, dans un style de jeu moins technique, plus proche de Roger Waters que de J.Pastorius.
Là que fut ma révélation de la soirée : autant ça ne ressort pas du tout dans les albums, autant sur scêne le parallèle est frappant : ce groupe sonne comme Pink Floyd, le coté envoutant, les montées en puissance, les séquences rythmiques batterie / basse qui tournent bien pendant que les guitares colorent les sons...
Le concert se terminera sur un superbe Il Ne Peut Y Avoir De Prédiction Sans Avenir qui finira de convaincre les plus sceptiques (mon pote jazzeux) de la classe que dégage cette formation grenobloise (merci les changements rythmiques enchaînant rock/jazz/bossa nova/dub/... !!)
"Enorme !!" me dira mon pote amateur de rock, "sympa" me dira le mélomane jazziste (qui n'a pas aimé le jeu du guitariste de droite, et un son un peu trop fort à son goût...). De mon côté j'en ressors conforté dans mon adoration de RIEN et j'attend avec impatience un prochain album !!!

En exclusivité ! Scoop mondial énorme : des photos du concert (merci ! de RIEN) qui prouvent, comme vous vous en étiez surement déjà aperçu, qu'en plus d'être un narrateur exceptionnel, je suis un photographe hors paires !


John Cleese fait peter l'archer...


Non John ! ça se sont tes lacets !


Tout est dans la coiffure je crois...


The man with the SG...


puisque je vous dis que mes photos sont ratées..

(cette chronique s'achève vraiment de manière trop brutale... Avec un tel nom, mon billet aurait pu s'achever sur un jeu de môt savoureux... Il n'en sera RIEN...)

PS : pour ceux que ça interesse, j'ai d'autres photos, toutes aussi belles !

Publié dans Concert

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